Bushido Ryu Ju-Jitsu |
La politesse
Le respect
L'honneur
Le courage
La modestie
La sincérité
CODE D'HONNEUR DU BUSHIDO
Le
Bushido, mot japonais qui provient du chinois (wu shi dao) est une tradition
japonaise de chevalerie. Sa traduction
signifie "la voie du
guerrier" - de Bushi (guerrier) et Dô (la voie). La plupart
des Samouraï ont voué leur vie au Bushido, un code strict qui
exigeait loyauté et honneur jusqu'à la mort. Si un Samouraï échouait à garder
son honneur, il pouvait le regagner en commettant le Seppuku (suicide rituel),
que l'on connait mieux en occident sous le terme, impropre cependant, de "Hara-Kiri" ou "action
de s'ouvrir le ventre" (Hara : le ventre, siège du Ki : puissance, énergie
et Kiri : coupe au sabre).
Le Bushido est un code moral de conduite personnelle. Sous sa forme
la plus pure, il exige de ses pratiquants qu'ils jugent efficacement
le moment présent
par rapport à leur propre mort.
C'est particulièrement vrai pour les formes initiales de Bushido ou
de Budo.
Ce code de vie a emprunté au bouddhisme l'endurance stoïque,
le mépris du danger et de la mort; au shintoïsme, le culte religieux
de la Patrie et de l'Empereur ; au confucianisme une certaine culture littéraire
et artistique ainsi que la morale sociale des "relations" : parents-enfants,
maître et serviteur, époux, frères, amis. Il
existe sept vertus associées au Bushido :
· Gi Droiture
· Yu Courage
· Jin Bienveillance
· Rei Respect
· Makoto Honnêteté
· Meiyo Honneur
· Chugi Loyauté.
Personnalités
importantes dans le développement du Bushido
:
·
Soko Yamaga, qui l'a fondé et codifié.
· Shigetsuke Taira
· Musashi Miyamoto
· Tsunetomo Yamamoto
Le
Bushido a servi également de base spirituelle à ceux qui
ont commis les attaques Kamikaze pendant la seconde guerre mondiale. Pour
cette raison, plusieurs arts martiaux enracinés dans le bushido
ont été interdits
par les Américains pendant l'occupation d'après-guerre.
Le Bushido est un corpus moral et éthique propre à la classe
sociale des Samouraï. Avec la modernisation radicale du pays sous
la réforme Meiji (1868), l'existence des classes sociales fut bannie
et les Samouraï perdirent leur statut particulier qui en faisait
des sortes de policiers féodaux, seuls habilités à porter
une arme blanche).
Inféodés à l'Empereur, de nombreux samouraï suivirent
la reforme et devinrent principalement des dirigeants de l'armée
japonaise à l'occidentale
en cours de formation (Voir The Last Samurai), ainsi que des hommes politiques
et plus tard des capitaines d'industrie. Ainsi, à la fin du XIXe
siècle, sur l'impulsion du gouvernement, ils firent partie des
organes dirigeants des grands conglomérats
industriels et de commerce (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo...). Ces entreprises
furent les premières vraies structures capitalistes modernes
du Japon. Cette fondation est alors marquée par le mode de management
de ces dirigeants, anciens Samouraï, qui organisèrent leurs
entreprises selon les valeurs de leur corpus de référence
: le Bushido.
C'est pourquoi on peut considérer aujourd'hui que le Bushido est encore
très présent dans l'organisation sociale et économique
du Japon, car c'est le mode de pensée qui a historiquement structuré l'activité capitaliste
au XXe siècle. Les relations d'affaires, le rapport étroit
entre l'individu et le groupe auquel il appartient, les notions de confiance,
respect et harmonie au sein du monde des affaires japonais est directement
issu du Bushido.
Le sport moderne du Kendo prend sa philosophie de base dans le Bushido; à la différence d'autres arts martiaux, le contact prolongé, ou les coups multiples, tendent à être défavorisés pour privilégier des attaques simples et propres sur le corps ou la tête.